Interview Matteo Mescalchin
Né en Italie où il a cofondé le studio Digital Movie en 1997 à Padoue, Matteo Mescalchin a sillonné les quatre continents pour son travail qui l’ont amené à travailler en tant que photographe sur de nombreuses publicités pour les produits haut de gamme et de luxe. Il passe également une partie de son temps sur des projets personnels qui lui ont valu des prix sur la scène internationale.
Matteo parle d’un récent tournage stimulant :
"Sonus Faber Hommage Tradition a été un excellent projet depuis le premier jour de la pré-production. Ce fabricant italien de haut-parleurs haut de gamme a mis tout son talent dans cette nouvelle série de produits et j’ai ressenti une grande responsabilité à devoir créer des images pour le lancement de la campagne publicitaire.
Une fois que nous avons eu en mains le scénario du projet, comprenant un storyboard et un mood board, mon frère, Andrea Mescalchin, suite à des repérages, a eu l’idée géniale de nous proposer le Grand Hotel Fasano (Gardone Riviera, Italie) pour tourner deux des trois scènes à faire. Inutile de dire que j’étais assez inquiet par le peu de temps qu’il nous restait car je n’avais que 4 heures pour tourner la scène principale (y compris pour la mise en place de la lumière) à la fois pour le film et pour la photo.
Pour être honnête, j’aime bien ce genre de défi et ce n’est pas la première fois que je suis amené à éclairer à la fois pour le film et la photo sur un même projet, mais celui-ci était particulièrement ardu.
Mais j’ai la chance d’avoir du matériel d’éclairage vraiment compact et efficace. Et oui, je peux dire par expérience qu’avoir le meilleur matériel possible joue un rôle important dans la qualité finale du travail ainsi que sur sa propre efficacité ainsi que sur les gains de temps de tournage. Pour la faire courte, avec mon équipe nous avions équipé le plateau en moins d’une heure, du moment où nous rentrions dans l’hôtel jusqu’à la première prise de vue. En travaillant avec les petites sources HMI légères et « punchy » de K5600 Lighting, je n’ai eu à faire que quelques ajustements lorsque je passais du mode film au mode photo. Délaissant la RED Epic pour reprendre mon bien-aimé Hasselblad pour la dernière heure de tournage qu’il restait, j’ai fini le boulot comme j’aime le faire et dans le temps qu’il nous était donné.
Ce qui nous a laissé plus de temps pour les scènes de la jetée et de la maison de maître, et du coup tout s’est déroulé avec fluidité jusqu’à la toute fin du tournage.
J’adore la scène de la fumée du cigare en particulier car je conçois le plan lumière bien à l’avance et, une fois sur le plateau, j’ai retrouvé exactement l’apparence et le feeling que j’avais après l’avoir conçu. En utilisant la lanterne Chimera Pancake en suspension au-dessus de la scène et quelques autres petites boîtes à lumière Video Pro de Chimera avec nid d’abeille, j’ai créé une belle source lumineuse en éclairage zénithal parfaitement adaptée à l’atmosphère intime et élégante de la salle d’écoute."